par Pascal Marichalar (IRIS)
Salle : 123, bât. 121
Résumé :
Depuis une vingtaine d’années, le Mauna Kea, volcan en sommeil sur la Grande Île d’Hawai‘i, est le théâtre d’oppositions au développement de nouveaux projets astronomiques (Keck Outriggers, Thirty Meter Telescope). Par le biais d’une étude de sciences sociales basée sur de archives inédites (CFHT, Observatoire Keck, Universités d’Hawai‘i et d’Arizona) et une enquête de terrain, j’ai voulu comprendre ces conflits en les réinscrivant dans une histoire plus longue, depuis les débuts du développement de l’astronomie sur le Mauna Kea dans les années 1960. Le noeud du conflit actuel réside dans le fait qu’à Hawai‘i, la construction d’observatoires de premier plan a été facilitée par l’héritage colonial en termes d’accès aux terres et de soutien du gouvernement, avec peu de répercussions positives pour la population locale. Les premières hypothèses nées d’une étude en cours autour de l’histoire des observatoires étrangers au Chili, en particulier Paranal, semblent confirmer l’importance de la question de la propriété des terres et des bénéfices économiques et éducatifs pour comprendre l’attitude des populations locales envers les télescopes.